🧭 Le courage managérial en période de bienveillance : un équilibre à (re)trouver

Depuis quelques années, la bienveillance a pris une place centrale dans le vocabulaire et les pratiques managériales. C’est une excellente nouvelle : mettre l’humain au cœur des décisions renforce l’engagement, la confiance et l’innovation. Mais cette bienveillance peut parfois être mal interprétée… voire devenir un frein au courage managérial.

Alors, comment réconcilier bienveillance et courage ? Et si les deux étaient non pas opposés, mais complémentaires ?

💡 Quand la bienveillance devient… de l’évitement

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, de télétravail et de quête de sens, beaucoup de gestionnaires ont mis l’accent (parfois exclusivement) sur la fidélisation et l’harmonie. Résultat : des conversations difficiles sont évitées, des problèmes de performance tolérés, et des tensions ignorées… par peur de « briser » l’ambiance ou de perdre un employé difficile à remplacer.

Mais à trop vouloir ménager, on finit par manquer de clarté. Et sans clarté, il n’y a pas de responsabilisation. Et sans responsabilisation… il n’y a pas d’équipe performante.

🎯 Le vrai courage managérial : dire les vraies choses, avec respect

Le courage managérial, ce n’est pas de hausser le ton. C’est avoir l’honnêteté de nommer ce qui doit être dit — au bon moment, à la bonne personne, avec bienveillance.

C’est avoir le courage de :

• donner une rétroaction difficile pour aider quelqu’un à se dépasser,

• mettre fin à une collaboration quand c’est nécessaire pour protéger le reste de l’équipe,

• demander de l’aide ou admettre ses propres limites comme gestionnaire.

C’est ce qui permet de bâtir une culture saine, durable… et humaine.

📈 Un contexte propice à l’équilibre

En période d’hypercroissance ou de rareté extrême, les entreprises ont parfois sacrifié l’exigence au profit de la rétention. Mais avec un marché du travail plus stable, voire stagné dans certains secteurs, le temps est peut-être venu de retrouver cet équilibre.

Le courage managérial ne s’oppose pas à la bienveillance. Il l’incarne.

✅ En pratique, comment développer ce courage ?

Voici quelques pistes simples et pragmatiques à intégrer dans votre quotidien :

• Se préparer à donner du feedback (ce n’est pas une improvisation).

• Nommer les faits sans jugement.

• Écouter vraiment, même quand c’est inconfortable.

• Clarifier les attentes en continu.

• Soutenir, mais aussi challenger vos employés.

• Oser poser les bonnes questions : Qu’est-ce qui me freine à dire ce que je pense ? Est-ce la peur d’être perçu comme dur ? Ou de ne pas être aimé ?

🌱 Et si on formait nos gestionnaires autrement ?

Le courage n’est pas inné. Il se cultive. Former nos gestionnaires à donner du feedback, à mener des conversations difficiles et à équilibrer performance et empathie, c’est leur donner les moyens de faire rayonner leur équipe.

Et, comme le dit notre manifeste : « L’humain est bon, laissons-lui les moyens de nous le démontrer. » Cela commence par la confiance, et se poursuit par le courage.

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